Notre débat public est préalable à la décision de lancer, en 2020, un appel d’offres pour un parc de 1 GW. La nouvelle procédure prévoit la participation des publics avant cette décision et avant le choix d’une zone de 300 km2, ce qui diffère des précédents débats publics sur le territoire, alors organisés sur des zones déjà choisies.

Nous avons beaucoup écouté et nous travaillons aux modalités les plus justes pour permettre une réflexion collective sur l’opportunité d’un tel appel d’offres en 2020, sur les caractéristiques de celui-ci et sur de possibles localisations. Nous souhaitons apporter au grand public les connaissances et informations nécessaires à la compréhension des enjeux et des contraintes liés à la construction de nouveaux parcs éoliens en mer, compréhension nécessaire à la qualité du débat.

Ce débat concerne, sur un territoire vaste, de nombreux acteurs, au premier chef ceux qui seront impactés par ce futur projet, mais aussi tous ceux qui se sentent concernés par ces choix, et aussi tous ceux qui souhaitent s’y intéresser. Ce débat public est d’importance.

Le 2 octobre nous soumettrons au collège de la Commission Nationale du Débat Public une proposition sur les modalités et le calendrier du débat public. C’est un moment important pour chacun des membres de notre commission et pour son Président.

Cette séance sera l’occasion de leur faire partager ce qui nous a été remonté, au cours de nos différentes rencontres avec le public, nos visites de terrain et le décryptage des 560 questionnaires reçus. Nous tâcherons de restituer aux membres de la commission la complexité de ce débat, le contexte sensible dans lequel il va se dérouler (Brexit, élections municipales) et aussi les doutes que dix ans de débat public ont pu susciter sur les procédures de la participation citoyenne.

La question de l’utilité du débat public dans le processus de décision est centrale. Elle concerne bien sûr la CNDP et tout particulièrement notre commission, mais elle concerne aussi – et avant tout – les décideurs publics et le législateur.

Comment les parlementaires et les élus du territoire réussiront-ils à convaincre leurs concitoyens sceptiques, que le débat public, qui a été inscrit dans la Loi, reste le meilleur espace pour exposer ses arguments ? Comment pourront-ils l’expliquer à ceux qui estiment désormais que d’autres moyens moins policés s’avèrent plus efficaces pour se faire entendre ? Quel est leur engagement pour que soient pris en compte les avis exprimés pendant ces mois de participation citoyenne ?

Nous invitons ardemment les décideurs, les parlementaires et les élus du territoire à répondre ouvertement, et dès avant l’ouverture du débat public, à ces différentes questions afin que le débat que nous souhaitons mener suscite l’intérêt et donne envie de s’y impliquer.

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